Club Unesco du Centre d'Action Femme et Enfant : ONG-D/ CUCAFE

Club Unesco du Centre d'Action Femme et Enfant  : ONG-D/ CUCAFE

UNCCD : publication juin 2002

https://www.recoveryplatform.org/assets/publication/9%20sept/Drought/recovery%20from%20desertification.pdf

 

MAKING A DIFFERENCE LA DEGRADATION PITOYABLE DU SITE MASIKITA ET DES ENVIRONS DE L’IPN/BINZA

Géorgette Bilonda Mpenda CUCAFE, R.D. Congo

 

Description de la capitale (Kinshasa) R.D.C.

 

 

Située à la sortie du Pool et au début des puissantes cataractes qui arrêtent la navigation vers l’aval, Kinshasa, capitale de la République Dé- mocratique du Congo s’étire le long de la rive méridionale du Pool Malebo (Stanley Pool), en face de Brazzaville. D’une superficie de 10.725 Km2 , Kinshasa est une plaine marécageuse et alluviale. Voici ses coordonnées géographiques : - Latitude sud : 4° 19’ 45’’ - Longitude est : 15° 18’ 15" L’altitude de ses collines (Mont – Ngafula, Mont – Amba, Mont – Ngaliema) et celle de ses plateaux (Kimwenza, Binza…) varie entre 310 et 635 m. Parmi ses importantes rivières, on retiendra la Ndjili, la Nsele, la Funa (et ses affluents la Bumbu et la Yolo) la Gombe, la Lubudi, la Mampeza, la Binza, la Lukunga…). Son climat tropical chaud et humide est variable: lourd et chaud dans la plaine (à cause du déboisement) il est plutôt doux dans la région des collines. Comme l’ensemble du pays, Kinshasa connaît deux saisons: sèche (mai – septembre) et pluvieuse (octobre – mai). Avec l’état de guerre, l’exode rurale et le manque de statistiques fiables, il est imprudent d’estimer sa population. Description des fléaux Kinshasa est sous l’emprise des fléaux énormes qui le rongent le déshabillent du jour au lendemain. Deux de ces fléaux ont retenu notre attention: - l’insalubrité et les ravins «Pas un pas sans un sachet » est le slogan, le mot d’ordre que les enfants de la rue, les élèves et leurs encadreurs sous la direction de l’ONG-D/CUCAPE ont utilisé pour rassembler, déterrer, brûler sur la superficie du quartier du 04 octobre dans la commune de Lingwala, tous les sachets d’emballage qui traînent partout. Lors d’une séance de vulgarisation sur la désertification, tout le monde est tombé d’accord sur le propos convaincant de Madame Georgette BILONDA, Présidente de CUCAFE pour recycler les déchets. Ce serait, avait – elle dit, la solution la plus conforme aux lois de l’écologie; autrement dit il faudrait imiter la nature dans laquelle tous les éléments sont réutilisés dans les différents cycles biochimiques. En récupérant une tonne de vieux papiers pour refaire un papier neuf, on épargne une vingtaine d’arbres; de même, dans les automobiles jetées à la ferraille, on peut récupérer certains métaux et d’autres matériaux. Les boîtes métalliques usagées peuvent servir à en fabriquer d’autres etc. ¾¾¾ - 32 -

MAKING A DIFFERENCE La dernière proposition collective était l’achat d’une parcelle poubelle.

Là on y engagera 4 travailleurs et , les habitants de Lingwala et des environs y déposeront ces déchets domestiques et industriels moyennant un payement dérisoire pour le traitement de ces 4 travailleurs qui, à leur tour, se chargeront d’extraire des dé- chets, selon la nature, les cailloux pour les revendre aux maçons ; les feuilles d’arbres mortes pour fertiliser nos champs potagers et les sachets d’emballage pour être brûlés Ainsi donc, comme la désertification n’est pas seulement dans le désert, la lutte que nous allons mener contre elle est une lutte contre la pauvreté, rassemblons – nous car la victoire est de notre coté. Le deuxième fléau est la prolifération des ravins sur presque toutes les collines dé- crites dans l’introduction de cette rédaction. Ces ravins qui emportent maisons, églises, routes et quartiers se situant sur leur passage commencent à inquiéter la vie des paisibles Kinois. Une partie du boulevard Lumumba, aux environs de l’ex-Domaine Présidentiel de la N’sele est tombée dans un trou; la route By-Pass dans la commune de Mont – Ngafula était coupée en deux par un ravin; la Paroisse Catholique Saint-Sacrément est menacée tandis qu’une école Kimbaguiste qui se trouvait sur l’autre bord de la route Matadi qui le séparait de la paroisse ici citée est déjà tombée dans le ravin, le quartier MASIKITA en face de l’Institut Pédagogique National de Binza s’est vu transformé en une misérable contrée par des ravins qui sont sortis sur 3 axes différents et qui ont emportés les maisons, les gigantesques villas de grands dinosaures du ré- gime défunt de la 2e République. S’informant pour mener ses investigations, le Comité de Gestion de CUCAFE a récolté des habitants de MASIKITA, deux types de causes majeures, l’un superstitieux et l’autre purement scientifique. Pour les uns, depuis l’époque coloniale, l’urbanisation de Kinshasa oblige les riverains à céder leurs terres (villages) aux établissements européens moyennant des indemnités dérisoires. Cela cause une frustration des indigènes qui font naître des ravins partout où ils sont chassés. Pour les autres, la façon dont les avenues ont été tracées sur ce site, les constructions anarchiques et l’indifférence de grands BWANA (riches) du quartier sont les causes premières de ce fléau. Entretemps, selon l’idée du KIT pédagogique sur la désertification, des centaines de jeunes plants se rassemblent dans des écoles informées de Lingwala, apportés par les jeunes enfants pour une expérience prochaine. ;

 

- 33 - MAKING A DIFFERENCE

LE RAVIN RAVAGEUR

Elles sont dans le sable ensevelies pêle-mêle et sans bière

Sans dessus sens dessous

Elles sont portées précipitamment

Ces belles maisons, des gigantesques villas.

Qui embellissaient le quartier MASIKITA.

Et que des yeux, tu cherches

Effondré et prêt de tomber d‘effroi Fané, confus et incapable devant le désastre

Ce trou béant qui est venu de l’indifférence

De l’imprudence, de l’anarchie urbaniste

Ces maisons là sont tombées, ne le regrette MASIKITA a perdu son beau costume d’entant

Ordures, épaves et carcasses des vieilles voitures

Viendront remplacer les gigantesques villas Ils nous amèneront moustiques, malaria et typhoïde

Oui, ils ont caché l’épidemie

Indifférents au cri de la terre Ils ont nié le pire

Peuvent – ils aujourd’hui cacher la mort?

Renier alors le désastre? Riches et pauvres de MASIKITA Egalité établie

Rebâtissez en ordre, canalisez les eaux des pluies

La terre a ses lois, ses règles, ses caprices

Elle se fâche aussi, se fait violence en silence

Bouchez les petits trous au bas de la vallée

Plantez la pelouse et ne marchez pas dessus

Reboisez les bas lieux où vont les eaux de nos toits

Prenez – y garde, chaque fois qu’ils se fendent

Petits trous deviendront grands

Et les gens n’en font pas attention

Allons, se disent les MASIKITA

Kinois Portons plainte contre les ravageuses pluies

Sans logis, elles nous ont rendu pauvres En ces termes, elles se défendent

En perpétuelles immigrations je suis un voyageur

Du ciel au ciel passant par le sol

Coulant, visitant les couches perméables de la terre

Coulant et jaillissant en sources nouvelles J’amène avec moi ce que les hommes négligent

Milliers et milliers de grains de sables m’accompagnent

En amont ou en aval, oui je creuse des trous Je change l’écosystème, l’arable change

Car les humains empêchent mes gens de passer Les désorientent ou veulent les arrêter

Si vous le voulez bien

Dites – le

Et je ne viens plus sur la terre

Alors ce serait la sècheresse

La désertification

Et la terre meurt.

Géorgette Bilonda Mpenda

N.B: Ce poème est un message pour la prise de conscience de ravage, de la pauvrêté, bref de la désertification. C’est un appel au combat dans la lutte contre la désertification. ; - 34 



15/03/2020
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